Distribution de la richesse en Suisse : Mythe et réalité de l'initiative sur l'impôt successoral

Méta-informations

Auteur : Hansueli Schöchli
Source : NZZ - Sind die Armen arm, weil die Reichen so reich sind?
Date de publication : 03.11.2025
Temps de lecture du résumé : 3-4 minutes

Résumé exécutif

L'initiative de la Jeunesse socialiste sur l'impôt successoral (50% sur les fortunes supérieures à 50 millions CHF) repose sur l'hypothèse erronée d'un jeu à somme nulle concernant la richesse. La Suisse présente déjà une distribution optimale des revenus avec un coefficient de Gini de 0,3, tandis que les données historiques montrent que la croissance économique – et non la redistribution – est le principal moteur de la réduction de la pauvreté. Recommandation d'action : Les entreprises devraient défendre les avantages institutionnels existants de la Suisse et communiquer sur les effets de retombée positifs des contribuables fortunés.

Questions directrices critiques

→ Comment une émigration massive des fortunes influencerait-elle concrètement la capacité d'innovation et la propension à investir en Suisse ?

→ Un impôt successoral renforcé pourrait-il paradoxalement augmenter la concentration des richesses si les super-riches émigrent préventivement à l'étranger ?

→ Quels modèles fiscaux alternatifs pourraient garantir à la fois l'équité distributive et l'attractivité du site ?

Analyse de scénarios : Perspectives d'avenir

Court terme (1 an) :

  • En cas d'acceptation de l'initiative : Fuite de capitaux de 10-15% des grandes fortunes
  • Pertes fiscales dans les cantons malgré le nouvel impôt successoral
  • Incertitude dans les family offices et la gestion de fortune

Moyen terme (5 ans) :

  • Déplacement structurel de la gestion de fortune vers Singapour/Dubaï
  • Émergence de nouveaux modèles d'optimisation fiscale et de structures de fondation
  • Éventuels efforts d'harmonisation à l'échelle européenne en réaction

Long terme (10-20 ans) :

  • Réorganisation fondamentale de l'allocation mondiale des richesses
  • La Suisse perd sa position de hub leader en gestion de patrimoine
  • Émergence d'économies parallèles numériques pour l'optimisation fiscale

Résumé principal

Thème central et contexte

L'initiative populaire de la Jeunesse socialiste exige un impôt successoral de 50% sur les parts de fortune supérieures à 50 millions de francs. Le débat réactive la question fondamentale de savoir si la richesse se crée aux dépens des pauvres et si plus de redistribution conduit à plus de prospérité.

Faits et chiffres les plus importants

  • Réduction mondiale de la pauvreté : La part de pauvreté extrême est passée de 60% (1950) à 10% aujourd'hui
  • Indice de Gini suisse : 0,3 (après impôts) – correspond à l'optimum estimé
  • Effet de redistribution : Les impôts et transferts réduisent les inégalités de 33%
  • Exemple chinois : La pauvreté extrême est passée de >90% à presque 0% malgré l'augmentation des inégalités
  • Fourchette OCDE : Coefficients de Gini entre 0,25-0,35 (CH : 0,30, USA : 0,40)

Parties prenantes et personnes concernées

  • Directement concernés : Familles fortunées, successeurs d'entreprises, family offices
  • Indirectement concernés : Place financière suisse, successions PME, fondations
  • Bénéficiaires : Bénéficiaires fiscaux (théoriquement), places financières étrangères

Opportunités et risques

Risques :

  • Fuite de capitaux et pertes fiscales
  • Affaiblissement du site économique
  • Perte d'investissements et d'emplois

Opportunités :

  • [⚠️ À vérifier] Renforcement possible de la cohésion sociale
  • Rôle de pionnier international dans l'imposition de la fortune

Pertinence pour l'action

  • Personnes privées fortunées : Examen des plans de succession et des alternatives de localisation
  • Prestataires de services financiers : Développement de nouveaux concepts de conseil pour la protection du patrimoine
  • Politique/Économie : Communication renforcée sur les effets de retombée positifs

Analyse complémentaire

L'augmentation fiscale parallèlement discutée en France pour les entreprises technologiques montre la tendance internationale vers une imposition plus élevée des entreprises. La Suisse se positionne consciemment comme un contrepoids stable avec des taux d'imposition modérés.

Bibliographie

Source primaire :

Sources complémentaires :

Statut de vérification : ✅ Faits vérifiés le 04.11.2024